La transformation numérique au profit du secteur de la santé
La crise sanitaire due au Covid-19 a bouleversé les codes dans de nombreux secteurs dont le principal est celui de la santé. Et ce sera la transformation numérique qui aura la part de lion en termes de changements de fonctionnement. Grâce à l’utilisation des nouvelles technologies du numérique, il a été possible de mettre en place des téléconsultations. Des consultations avec des médecins de diverses spécialités en ligne ont pu être effectuées par le biais d’applications. Ces dernières permettent la prise de rendez-vous mais pas uniquement
Abonnez-vous à notre newsletter
L’expansion des services de santé numérique profite-elle à tous ?
En raison de l’instauration de confinement et de la limitation des déplacements, les consultations classiques ont été tronquées par des consultations virtuelles. Cela a été possible grâce à des applications qui ont réussi à concilier services médicaux à temps et sécurisation de l’expérience utilisateur. Le numérique a également facilité la mise en place des campagnes de vaccination contre le Covid-19 à travers la réservation des créneaux horaires en ligne. Toutefois, si les technologies numériques ont permis un accès facile à tous ces services, elles ont de même accentué en quelque sorte les inégalités quant à l’accès à ces technologies. Les services de santé doivent donc se faire en garantissant un accès à tous.
La pandémie du Covid, le confinement, la distanciation sociale ont fait que l’utilisation des services en ligne et de l’Internet de manière générale a connu un essor au cours des deux dernières années. D’ailleurs, en 2021, 1,4 million de Français ont fait leur début sur la Toile et pas moins de 29% estiment que leurs compétences numériques se sont améliorées au cours des différents confinements. Nul doute que l’utilisation de l’Internet a progressé mais en contrepartie, une frange des Français reste déconnectée et ne recourt pas au numérique. Cette frange représente près de 15% selon les derniers chiffres de l’INSEE publiés en 2019. Cet état des lieux n’est pas tout à fait inconnu ou nouveau. Jusqu’à pas très longtemps, la population senior a été écartée de l’univers numérique et digital. Les personnes âgées ont rarement accès aux nouvelles technologies numériques et ce, en raison d’un manque de compétences requises. Mais les seniors ne sont pas les seuls exclus de cet accès, une frange de la population moins diplômée est également concernée par cette exclusion numérique en raison de leur précarité et donc de leur difficulté à disposer des coûts du matériel nécessaire à cet accès.
Ainsi, ce constat d’inégalité a été accentué en période de pandémie du Covid mettant sous lumière la grande difficulté des exclus des technologies digitales à avoir accès aux services de santé en ligne ou encore à l’e-santé notamment les soins et les vaccins.
Quelle solution pour garantir l’accès à tous à l’e-santé ?
L’e-santé vise comme objectif premier une amélioration de la qualité des soins mais également l’accès à ceux-là en même temps que d’apporter des réponses aux différentes difficultés auxquelles est confronté le système de santé actuel. Réduire les inégalités d’accès aux services de santé numériques est donc primordial afin que tous les patients puissent avoir un accès aux informations au même titre. L’e-santé ou la santé numérique consiste pour le système de santé, un ensemble d’avantages à savoir : une efficacité accrue des différentes prestations, des résultats plus probants, ainsi que des coûts plus maîtrisés et limités. Le constat fait plus haut met en évidence le fait que les personnes ayant le plus besoin des services médicaux nécessitant souvent un suivi récurrent, sont celles qui ont le moins accès aux services de l’e-santé.
Par ailleurs, il est un fait inéluctable à relever : une inclusion numérique améliorée décline des avantages notamment dans le secteur de la santé, il n’en demeure pas moins que des impératifs doivent être pris en compte. Il s’agit essentiellement des inconvénients afférents à l’utilisation de l’Internet à savoir : la cybercriminalité, l’usurpation d’identité, l’usage de fausses informations et des informations tronquées ou encore les escroqueries. Des inconvénients qui touchent beaucoup plus la population dite vulnérable, celle des séniors.
Dans le cadre du programme “Hôpital numérique”, de nombreuses applications numériques ont été développées au service de la santé dans l’hôpital. En outre, ces mêmes applications se développent en dehors du cadre de l’hôpital en l’occurrence au niveau du dossier médical personnel ainsi qu’à proximité des patients notamment les plus âgés ou ceux souffrant de maladies chroniques. La transformation numérique faite dans le secteur de la santé apporte indéniablement des améliorations en matière de qualité des soins aux patients et permet par ricochet de réduire les coûts des services de santé. Pour autant et eu égard au fait qu’un pourcentage non moindre des personnes concernées reste déconnectée et écartée du monde numérique, il est essentiel de conserver un service de santé classique.
Développer le numérique oui mais garder le classique aussi
L’importance du développement des services de santé numérique va de pair avec le soutien des services dit classiques et physiques. En effet, l’ensemble des prestataires de soins médicaux ne recourent pas tous à des systèmes de prestation numérique ou via Internet en ce qui concerne par exemple la classification des dossiers de leurs patients. Néanmoins, il faut savoir que dans le cas où les professionnels de santé doivent partager des informations avec des établissements de santé tels que les hôpitaux ou encore avec des collègues, ils risquent de rencontrer quelques complications au niveau des processus s’ils n’utilisent que des systèmes analogiques. Une configuration qui peut conduire à l’accusation de retards et d’actions supplémentaires voire inutiles.
Afin de réaliser un parfait équilibre entre la sphère numérique et celle analogique permettant d’éviter l’interruption du bon fonctionnement du système de santé, il est essentiel de mettre en place des solutions répondant aux besoins des deux sphères. Un mode de fonctionnement qui permet d’éviter aux patients des conséquences négatives sur le suivi de leur dossier médical. Pour ce faire, il est possible d’envisager le recours à des plateformes dont le fonctionnement se base sur le cloud computing et qui peuvent avoir des connexions avec d’autres systèmes opérationnels via Internet tout en permettant la possibilité de faire des impressions. Il est question de solutions dites tout en un qui ont fait leur preuve en particulier au sein des établissements tels que les cliniques et les hôpitaux dont l’essentiel de leurs patients ait un accès limité aux services de santé numériques.