Le fort potentiel du marché de digitalisation des processus métier
La période de 2019 à 2021 a connu une forte croissance du marché de la gestion des processus métiers, une croissance qui s’explique par plusieurs facteurs dont principalement l’impératif de continuité de l’activité des entreprises à distance, l’automatisation des processus métiers et documentaires ainsi que la dématérialisation de bout en bout. Selon une étude Markess, en 2021, ce marché a atteint environ 2,8 milliards d’euros, soit une croissance de 5,6% en comparaison à l’année 2020. D’ailleurs, en dépit de la crise sanitaire suivie par celle économique, le marché a montré de la résistance mais a tout de même connu un ralentissement du rythme des investissements ainsi qu’une sensible croissance d’à peine 1% en 2020. Néanmoins, face à des besoins de digitalisation en constante croissance, d’autres facteurs nourrissent le fort potentiel du marché de digitalisation des processus métiers à l’instar de l’appropriation du SaaS, le progrès technologique ainsi que le contexte réglementaire.
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Qu’est-ce que la digitalisation des processus métiers ?
La digitalisation des processus se traduit par des dispositifs qui sont mis en place afin de réaliser la digitalisation des processus métiers d’une entreprise. Cette opération intervient dans le cadre d’un projet de transformation digitale de l’organisation. En effet, les entreprises recourent aux nouvelles technologies numériques en vue d’améliorer au mieux leurs performances commerciales et accroître leur croissance et ce, à travers notamment la mise en place d’un site web et l’utilisation d’un CRM. Ces mêmes entreprises recourent aux nouvelles technologies également pour réfléchir à une nouvelle approche pour les méthodes de travail afin de réaliser plus de gains en matière de compétitivité.
Afin d’effectuer la digitalisation des processus entraîne de ce fait, une totale réorganisation de l’ensemble des opérations ainsi que d’optimiser des suites des tâches récurrentes et ce, grâce à des workflows qui sont définis en amont, à l’apport des différentes technologies numériques ainsi qu’à l’opération d’automatisation. La digitalisation des processus peut concerner tous les départements. Il s’agit de la digitalisation des processus de vente, des processus ressources humaines ou encore des processus financiers et comptables. Pour pousser plus loin la digitalisation des processus, il est de même question de digitaliser les processus documentaires pour une dématérialisation progressive et accélérée.
Le cadre légal et ses contraintes
Le marché de digitalisation documentaire et des processus métier tire profit des allures tenancières du secteur numérique particulièrement de la progression soutenue du modèle Software as a Service (SaaS). Ce dernier donne la possibilité de diffuser dans une large mesure des solutions à travers notamment une facilité d’accès au profit des petites et moyennes entreprises, des réponses pertinentes et efficaces aux changements des besoins métiers ainsi qu’aux nouvelles utilisations digitales. Selon la même étude citée plus haut, la croissance du marché de digitalisation documentaire et des processus métiers sur la période de 2019-2021 s’est reposée à raison de 40% sur les solutions SaaS.
Ce chiffre fait donc montre d’un emballement particulier pour les solutions SaaS qui est d’ailleurs assorti d’un besoin en services complémentaires tels que les développements spécifiques, la formation ou le fait de faire interfacer des logiciels. Le but étant d’animer davantage la croissance du marché. De plus, le secteur connaîtra l’impact d’un autre élément tout aussi important à savoir : le contexte réglementaire en particulier les contraintes qui y sont liées. Ces dernières mettent les entreprises au pied du mur quant à l’obligation d’adopter les nouvelles technologies. Les réglementations en vigueur en France et en Europe vont se constituer comme un important catalyseur des projets afférent au secteur de la gestion des processus métiers et documentaires, en l’occurrence au niveau de la branche de la confiance numérique à travers la mise en place de solutions de signature électronique et de solutions d’archivage.
Les contraintes réglementaires se traduisent par un certain nombre de réglementations telles que le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), le décret 2016-1673 concernant la copie fiable, la réglementation electronic IDentification, Authentication and Trust Service (eIDAS) ou encore la norme associée. Ces réglementations poussent les entreprises ainsi que des services administratifs à engager des investissements assez importants en matière de solutions de digitalisation des processus métiers.
Le passage à l’automatisation
Le marché de digitalisation des processus métiers est également dopé par la composante de l’innovation. En effet, face à certains éléments tels que les formats appliqués des données, le volume de la documentation échangée, l’analyse des données, ainsi que l’impératif d’automatisation des processus entraînent l’obligation d’apporter des réponses d’ordre technologique et en matière d’innovation. Parmi les solutions offertes aux entreprises en quête d’une automatisation plus poussée de leurs processus métiers et documentaires, se profilent l’utilisation de l’Intelligence artificielle ainsi que la Robotic Process Automation.
L’étude menée par Markess a rapporté qu’uniquement 18% des entreprises interrogées considèrent qu’elles ont effectué la digitalisation de leurs processus métiers et documentaires à travers l’automatisation intelligente. Il est donc un constat indéniable : l’utilisation des technologies de digitalisation a encore de beaux jours devant elle de surcroît face à la prise de conscience de l’importance du rôle qu’elles jouent dans la réussite des projets de digitalisation des processus métiers. Ce sera donc les innovations technologiques qui conduiront la croissance et l’évolution de ce marché.
Quels sont les avantages de la digitalisation des processus métiers ?
Cette opération offre à l’entreprise un certain nombre d’avantages ainsi qu’à sa chaîne de valeurs. Il s’agit d’abord de la réalisation d’importantes économies d’ordre énergétique et matériel grâce à la réduction de l’utilisation de papier à même de permettre des économies de dépenses qui peuvent par la suite être investis dans d’autres postes. Il est également question de faciliter la véhiculation de l’information et d’optimiser la qualité de l’information à travers une circulation rapide et fluide rendue possible grâce à une mutualisation des flux de données. De plus, il est question du renforcement de la traçabilité et du niveau de sécurité des données échangées qui se fait à travers une phase de vérification de l’identité de l’émetteur, de l’authentification des documents ainsi que de la signature électronique.